Le Quartier
Présentation
Lafourguette est un quartier de Toulouse d’environ 5000 habitants, situé à proximité du périphérique sur la rive gauche de la Garonne, à l’entrée sud-ouest de l’agglomération. Il est constitué d’un ancien noyau villageois qui s’est structuré à partir du milieu du 19ème siècle.
L’identité du quartier Lafourguette est caractéristique de l’architecture des faubourgs de la ville rose :
- un cœur historique villageois organisé autour de la place de la mairie et du parvis de l’église,
- un réseau dense de maisons toulousaines en briques et galets, et de zones pavillonnaires des années 60 entourées de petits jardins privatifs,
- des espaces verts attractifs qui rappellent l’origine rurale du quartier : le parc de Gironis et la zone boisée de Monlong. Toulouse.fr
Le développement de Lafourguette s’est effectué progressivement vers le sud, avec des logements pavillonnaires, villas et résidences le long de route de Seysses ainsi que vers l’est, avec des zones d’activités économiques desservies par la route d’Espagne et l’A64.
La création de l’Oncopole dans les années 2000, dans la partie est du quartier, a ouvert une nouvelle voie de développement économique, autour d’un enjeu majeur de santé publique. Acteurs publics et privés ont associé leurs compétences pour créer sur un même lieu ce campus dédié à la recherche fondamentale, à l’innovation et au traitement médical.
Lafourguette est un quartier calme qu’il convient de préserver grâce à un urbanisme raisonné. L’Association des Habitants de Lafourguette intervient pour préserver la qualité de vie et favoriser un développement harmonieux du quartier. Le Plan Local d’Urbanisme voté en 2019 a validé cette démarche et interdit la construction d’immeubles de grande hauteur dans le secteur. Le projet « cœur de quartier » mené dans le cadre d’une concertation avec les habitants permettra d’impulser une nouvelle dynamique commerciale avec la création de commerces de proximité répondant aux besoins des habitants.
Situation géographique
Lafourguette est situé à la porte d’entrée de l’agglomération qui donne accès, en moins de 30 minutes aux grands pôles du sud toulousain : le cœur historique de Toulouse, les pôles d’activité aéronautique, spatiale et technologiques de Blagnac, Colomiers et Labège ainsi que la zone d’activité commerciale de Portet-sur-Garonne.
Transports
L’offre de transport est en constante évolution pour faciliter la mobilité des habitants et limiter l’engorgement du sud-ouest de l’agglomération.
La station Bellefontaine du métro est située à 500 mètres du cœur de Lafourguette.
, le téléphérique urbain sud relie l’Oncopole à l’université Paul Sabatier, en passant par le CHU Rangueil.
La Ceinture Sud prolongera le téléphérique et reliera en bus express l’Oncopole, Basso Cambo et Colomiers en traversant Lafourguette par le boulevard Eisenhower.
Depuis 2007, VélÔToulouse facilite votre mobilité et fluidifie la multimodalité.
L’accès 24h sur 24 et 7j sur 7 aux 2600 vélos est pratique, simple et surtout rapide. Le réseau de 283 stations s’étend de Naubalette à Lafourguette et de Purpan à Soupetard.
Deux stations VélÔToulouse sont disponibles dans le quartier : la station n°264 sur la place des Glières et la station n°265 en face du numéro 251 de la route de Seysses.
Équipements majeurs
- Mairie de quartier : place des Glières
- Bureaux de poste : place des Glières, avenue de Larrieu-Thibaud
- Commissariat de Police Nationale : allée de Bellefontaine
- École maternelle Buffon : rue de Gironis
- École élémentaire Buffon : impasse des Glières
- Centre de Loisirs : place des Glières
- Parc de Gironis
- Zone boisée de biodiversité du parc de Monlong
- Grand Parc Garonne
- Toulouse Athlétic Club, clubs multisports : rue de Gironis
- Gymnase de Gironis
- Terrain de football Honneur
- Terrain de rugby
- Boulodrome : chemin du Chapitre
- Circuit Daniel Pescheur
- Institut Universitaire du Cancer de Toulouse (IUCT Oncopôle)
- Clinique Médipôle Garonne
- Centre hospitalier Gérard Marchant, établissement public spécialisé en psychiatrie et santé mentale
- Centre médico-psychologique Villa Albert
- Hôpital de jour pour adolescent
- Hôpital de jour Lalanne
- Cabinets médicaux et infirmiers
- Crèche Les Bambins de Lafourguette : rue de Gironis
- Crèche Bulle d’ange : route de Seysses
- Centre social Bellefontaine – Lafourguette : place des Glières
- Salle des fêtes de Lafourguette : rue de Gironis
- Maison de quartier : place des Glières
- Antenne du conservatoire : place des Glières
Vie associative
Outre l’Association des Habitants de Lafourguette, plusieurs associations assurent des missions d’animation et d’accompagnement au service des habitants.
Amicale des Aînés
Association de loisirsAmicale Laïque Buffon Lafourguette
Centre de loisirsClub Détente Évasion
Association de loisirsAmicale Sportive Les Ramiers
Club de pétanqueComité d’Animation de Lafourguette
Association culturelleToulouse Hold’em
Association de pokerFeira Lusitana de Toulouse
Association culturelleToulouse Athlétic Club
Multi-clubs sportifsTAC Tennis Club
Association sportiveAssociation des Parents d’Elèves
des écoles Buffon-LafourguetteAPEBL
Sites & monuments
Église Notre-Dame, construite en 1853 dans le style néo-classique. En 1952, le curé n’appréciant pas ce style fait faire des modifications, supprimant l’abside et la remplaçant par un chevet plat. En 1953 Mgr Saliège vient célébrer le centenaire de l’église et sa modernisation. Le cimetière attenant à l’église a un carré où reposent 8 aviateurs (6 britanniques et 2 australiens), dont le Lancaster fut abattu par la flak allemande lors du bombardement des usines aéronautiques de Montaudran, Saint-Martin du Touch et Blagnac, le 6 avril 1944. Son portail en arc de triomphe constitue un monument aux morts des deux guerres mondiales.
Château de Tabar, du nom d’une famille Tabard ou Tabar du quartier Saint-Cyprien, propriétaire des lieux au XVIe siècle. Le château, racheté par la communauté musulmane avec l’aide d’une très large souscription internationale, abrite aujourd’hui la mosquée As Salam.
Château de Candie, ou de Saint-Simon-le-Vieux : seul château-fort subsistant sur le territoire de la commune de Toulouse, son origine remonte au XIe siècle. Sur l’emplacement du domaine se trouvait l’ancien village de Saint-Simon, dont il ne reste rien. Il appartenait au seigneur de Saint-Simon, Jean François Marie de Candie. Le domaine de Candie appartient à la municipalité de Toulouse et produit des céréales et des vins.
Avant la constitution du noyau « urbain » au XIXe siècle, Lafourguette était constitué de grandes fermes et, progressivement, de maraîchères (petites maisons basses des maraîchers, autrement appelées toulousaines). Les toulousaines maraîchères sont encore présentes dans le quartier.
Stèle des Martyrs de Bordelongue : en 1944, on découvre à Bordelongue (à proximité de l’actuelle rocade qui traverse le quartier) un charnier contenant 28 corps de résistants, exécutés sommairement par les Allemands. Un monument a été élevé à leur mémoire.
Le Mémorial, sculpture circulaire construite par l’architecte toulousain Gilles Conan, a été érigée dans le prolongement de la parcelle de l’ancienne usine AZF Grande-Paroisse TOTAL, non loin de la stèle qui porte le nom des 31 victimes de l’explosion. Plus d’informations sur AZF.fr.
Monument aux Morts : croix de guerre et torches renversées, en guise de porche d’entrée du cimetière de Lafourguette.
Histoire
Étymologie de Lafourguette
La propriété du futur THIBAUT, 20 arpents 2 perches, tenue par Maistre Jehan TIBAUT se situait en 1551 dans le taillable de PORTET (A.D. 2 E 828) au confront de Larrieu et Braqueville, biens du chapitre de Saint Etienne, dans le gardiage de la ville de Toulouse. (Cadastre de PORTET 1551 – A.D. – PA 190)
Une matrice cadastrale du Capitoulat de la Daurade de 1571 fait état en ces lieux d’une « borde » (ferme) dénommée la Forgueto appartenant aux héritiers de feu M. de PLEAU (A.M. – CC 49). Lors d’une vente entre Gabriel THIBAUT et Guérin de PALARIN cette « bordes » s’appelait EN SAULT dite LA FOURGETTO ou LA FOURGUETTE (acte de vente du 27 octobre 1616 A.D. – E 961). Il y a de fortes chances que son appellation provienne du nom de l’occupant qui devait s’appeler très certainement LAFOURGUETTE qui en fait, est un nom patronymique, ce que j’ai découvert en retrouvant un certain LAFOURGUETTE Gaston gravé sur le monument aux morts de Castillon en Couserans dans l’Ariège. A l’époque, les règles d’urbanisme n’existaient pas et chacun désignait les lieux de la façon la plus simple, d’où très souvent le nom de l’occupant.
On constate fréquemment que le lieu peut prendre le nom du propriétaire, comme SAINT SIMON LE VIEUX, qui deviendra CANDIE, le domaine de MALRAS, prendra le nom de MONLON et notre propriété s’appellera THIBAUT, lors de son rachat par le noble Gabriel THIBAUT écuyer et lieutenant du roi dans les années 1616.
Par décision royale de la cour de Montpellier du 18 août 1783, SAINT SIMON LE VIEUX, dont dépendait THIBAUT sera rattaché au taillable de TOULOUSE.
Le nom de LA FOURGUETTE subsistera sur toutes les cartes officielles jusqu’au XXe siècle, du côté de l’actuel café de l’AEROPLANE même si le village vers 1843, se profile autour d’une église, située au coin de la route de Seysses et l’actuel chemin de Perpignan (la gleisetto) et qui se déplacera plus au nord suite à la donation des terrains destinés à la construction d’une église et d’un cimetière.
LAFOURGUETTE sera créé officiellement, sous Louis PHILLIPE par ordonnance royale du 7 août 1847.
La paroisse sera démembrée sur SAINT SIMON et SAINT NICOLAS le 23 juillet 1848 par Monseigneur D’ASTROS archevêque de Toulouse. (1er document officiel avec LAFOURGUETTE en un seul mot).
Voilà donc je pense, résolu l’étymologie du nom de LAFOURGUETTE, rien à voir avec la fourche, ni la forge qui pourrait s’appliquer plutôt à LA FAOURETTE (petite forge ou la femme du forgeron).
Le nom de LAFOURGUETTE (ou ses dérivatifs) existait en 1571. (A.M. – CC 49)
Pour la forge la première forge « bannière » fût créée en 1656 par le Chapitre de Saint Etienne dans son domaine de BRAQUEVILLE parcelle n°13 du cadastre de la Daurade Moulon 4 (Route de Seysses – rue Gironis) seul le seigneur ou les communautés religieuses pouvaient en posséder une, jusqu’envers la fin du XXe siècle, une forge a subsisté dans ces lieux ? (Famille MALPEL).
Pour la fourche, elle se situait jusqu’en 1752 aux fosses de la Ville, au mur de ronde (Place de CROIX de PIERRE).
Reste donc le nom patronymique qui ne fait plus aucun doute…
Je suis heureux à 85 ans d’avoir enfin apporté des solutions à ce problème en tant que membre de la quatrième génération vivant à LAFOURGUETTE. Jusqu’à 1930 environ, mes arrières grands parents ont habité aux 184 routes de Seysses où ils tenaient une forge dans les années 1880.
PS : De nombreuses fautes de transcription ont accordées un D à THIBAUT alors qu’il faudrait l’écrire avec un T (A.D. – 2 E 828) Quant à MONLON il n’y a jamais eu de G sur les actes officiels, c’est Jean MONLON officier de la monnaye de la ville Toulouse qui achètera le domaine de MALRAS en 1717. (matrice cadastrale de 1680 A.M. – CC 93)
Pour le nom LAFOURGUETTE jusqu’au XVIIIe siècle, on notera plusieurs variantes : LA FARGUETE, LA FORGUETTO, LA FARGUETTE avec un ou deux T, avec deux F, en deux mots ou en un, suivant le cas ou le bon vouloir du rédacteur.
Lafourguette,
mon village en Ardenne basse
Publication en ligne avec l’aimable autorisation de l’auteur,
Eugène Lougarre
Lafourguette,
hier et aujourd’hui
Publication en ligne avec l’aimable autorisation de l’auteur,
Eugène Lougarre
Mémoire du quartier Bellefontaine
Publication en ligne avec l’aimable autorisation de l’auteur,
Jean Sauvage