Le 3 septembre 2024, la réunion publique organisée par l’Association a rassemblé les habitants de Lafourguette pour discuter du projet de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal Habitat (PLUi-H) arrêté par le conseil métropolitain en juin 2024. Cette rencontre visait à comparer les propositions du PLUi-H aux attentes formulées lors de l’Assemblée Générale du 7 mars 2023. Le projet, qui soulève des préoccupations importantes, touche à des enjeux cruciaux tels que la préservation de l’identité du quartier face à la densification urbaine. Une nouvelle phase de concertation avec la Mairie est prévue pour la fin de l’année, afin d’adapter le projet aux attentes des habitants.
Pour faciliter l’examen du PLUi-H, les membres du Bureau de l’Association ont établi un document de travail constitué des pièces du document arrêté qui concernent exclusivement notre quartier.
Hauteurs de construction : inquiétude sur la densification du quartier
La question des hauteurs de construction a alerté les participants. Alors qu’en 2023, ils avaient exprimé le souhait de préserver le caractère pavillonnaire du quartier, le projet de PLUi-H favorise la densification, sauf dans les zones historiques et les secteurs Milan/Ramiers. Ainsi, des immeubles de trois étages (12 mètres) seront autorisés le long de la route de Seysses et dans les rues Rimont et Baugé, provoquant des inquiétudes sur l’avenir du quartier. À l’inverse, au sud de l’avenue Eisenhower, la hauteur des constructions est limitée à 6 mètres avec une faible emprise au sol. Par ailleurs, le chemin du Chapitre, classé en zone d’activités, pourra accueillir des bâtiments de 22 mètres, au détriment des habitations qui y sont implantées.
Patrimoine historique : des avancées certaines mais incomplètes
La protection du patrimoine historique est une préoccupation majeure à Lafourguette. Nous avions fait des propositions dans ce sens dans notre contribution 2023. Si certaines demandes des habitants ont été prises en comptes, comme la préservation du hameau des Bosquets et du chalet Tabar, d’autres n’ont pas été retenues. Les rues historiques Lalanne, Gironis, Amandier, Bardy et Banières, ainsi que les cités Jardin du combattant et Ramiers/Poudrerie, n’ont pas été incluses dans le périmètre des bâtiments protégés. Des bâtiments comme le château Tabar et l’ancienne école de Lafourguette ne sont pas non plus identifiés dans la liste des bâtiments à protéger.
Autres propositions non satisfaites
Elles concernent en premier lieu la préservation des parcelles de la salle Notre-Dame pour des équipements collectifs. Maintenir cette salle dans une zone banalisée tel que le prévoit le PLUI-H pourrait permettre la construction d’immeubles, menaçant ainsi un espace de lien social important pour les habitants et alimentant les craintes concernant la disparition d’infrastructures communautaires. La réalisation du contournement du cimetière, jugé inutile par une majorité d’habitants, a également été maintenue dans le projet PLUi-H.
Un souhait unanime de négociation avec la Mairie
L’objectif des négociations souhaitées par les participants à la réunion publique, sera de souligner que Lafourguette, récemment classé Quartier Prioritaire de la Ville, est un secteur fragile, nécessitant une urbanisation adaptée et maîtrisée. Les négociations porteront sur plusieurs points clés : réintégrer le périmètre Rimont/Baugé en zone pavillonnaire limitée à 7 mètres, limiter la hauteur des constructions sur la route de Seysses, et assurer un classement homogène de la zone pavillonnaire au sud du quartier. De plus, les habitants insisteront sur la nécessité de préserver la salle Notre-Dame comme un espace crucial pour le lien social du quartier. Une réunion d’échange avec Madame Ochoa et le service urbanisme de la Métropole est programmée le 29 novembre prochain.