Dix-neuf ans après la dramatique explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, les blessures ne sont pas cicatrisées et chaque année, l’émotion est intacte au cours des cérémonies d’hommage aux victimes. Près de 20 ans après, le sud de l’ancien site de l’usine a retrouvé vie avec le déploiement de l’Oncopole en 2010 et sa transformation récente en Campus Santé du Futur.
Il n’en est pas de même de la partie nord proche du périphérique qui, années après années, renvoie toujours une image de tristesse et de désolation accentuée par la présence des cabanes d’un campement de migrants.
Les médias ont fait état récemment de plusieurs évènements qui nous laissent espérer une véritable renaissance du site dans les prochains mois.
Tout d’abord, en bord de Garonne, sur une surface de 25 ha, 35.000 panneaux solaires ont été installés par l’entreprise montpelliéraine Urbasolar pour alimenter la plus grande centrale en milieu urbain, unique en France. D’une puissance de 15 MWc, cette centrale produira chaque année 19 350 MWh soit la consommation annuelle de 4100 foyers.
L’ensemble du périmètre situé autour du cratère de l’explosion est toujours en friche, mais la justice a tranché. Après 18 ans de procédures judiciaires, la cour de cassation a confirmé, en décembre dernier, les condamnations pour homicides involontaires des anciens dirigeants de l’usine. Encore quelques mois de patience et nous devrions voir apparaitre des engins de chantier déployés par Total pour dépolluer le site.
Toutes les conditions vont donc être réunies pour permettre à Toulouse Métropole de concevoir et développer un projet innovant porteur d’emplois et de dynamique économique pour cette zone trop longtemps abandonnée. Pendant la campagne électorale, notre Association des Habitants de Lafourguette a soumis une proposition visant à accélérer le développement du Campus Santé du Futur dans le cadre de la relocalisation des industries de santé.